Nous y étions, Oliver, moi dans un restaurant cinq étoiles. Si si, un magnifique arbre aménagé en restaurant de luxe. Restaurant pour lequel il faut réserver un an à l'avance tellement il y a foule. Mais pas pour Oliver.

Je n'étais pas du tout habillée en circonstance, car je ne m'imaginais pas manger devant la vue qui nous faisait face. Nous avions eu une petite table à l'abris des regards indiscrets et je voyais qu'Oliver ne cessait de chercher mon regard. Mon cœur battait à mille à l'heure.

Oliver : Est-ce que l'endroit te plait ? Finit-il par me demander.

Moi : Oh...Oui c'est trop, je...On aurait pu aller dans un endroit moins chic tu sais.

Oliver : Tu mérites mieux qu'un endroit moins chic comme tu dis ! Ajouta t-il en souriant. Il faut qu'on parle tu ne crois pas.

Moi : Merci, oui mais passons commande d'abord, la serveuse est là !

Nous primes deux verres de vin blanc ainsi qu'un plat chacun, une pièce de bœuf pour Oliver et des pastas primavera pour moi. Une fois partie, Oliver relança le sujet.

Oliver : A propos de ce qui c'est passé.

Moi : Oliver, je préfère qu'on reste professionnel si ça ne t'embête pas. Et puis pourquoi moi et pas une autre ?

Oliver : Quand je te vois j'ai l'impression d'avoir le soleil rien que pour moi. Tu souris tous le temps, tu te donnes corps et âmes dans ton travail. Tu es une battante car tu continues de travailler sur ton temps libre. Tu es la femme la plus forte et courageuse que je connaisse et malgré tous les obstacles tu restes rayonnantes. Je me rappelle il y a quelques semaines déjà quand tu es arrivée, la première fois avec ton tee-shirt du festival des épices pour faire le potager. Tu étais si adorable. Ce jour là, les battements de mon cœur sont devenus incontrôlable... Voilà pourquoi toi et seulement toi !

Moi baissant les yeux : Ecoute, je...Regarde toi ! Toutes les filles te courent après, quand je t'ai vu ce jour là pour la première fois je me suis jurée de ne pas tomber dans le piège. Mais tu es tellement prévenant et attentionné. Ton sourire me fait fondre à chaque fois et me réconforte à tout instant. Dès que je reçois un message de toi, un appel ou un e-mail même de travail, mon cœur s'affole. Regarde l'endroit où tu vis, les restaurants, que tu fréquentes. Tu es à la tête de ton entreprise, une société fleurissante qui te rapporte plus d'argent qu'il n'en faut. A côté je ne suis personne. Je ne sais pas qui je suis, ni d'où je viens. Je n'ai même pas un lit pour dormir, ni de salle de bain et encore moins de quoi cuisiner. Je vis dans un camping même mon travail ne me permet pas de me retourner.

Oliver : Laisse-moi t'aider, je t'en prie.

Moi : Oliver, j'ai besoin de me construire avant toute chose. Sinon notre histoire de tiendra pas la route. Elle est déjà bancale. J'ai juste besoin de temps...

Oliver : J'attendrais, je sais que tu refuseras mon argent, je commence à te connaitre. Mais est-ce que tu accepterais de vivre chez moi, il y a suffisamment de chambre pour tous le monde, au moins le temps que tu puisses t'acheter de quoi vivre sereinement ?

Comment voulez-vous ne pas craquer après cette déclaration et cette proposition ?

Moi : D'accord, mais seulement pour quelques jours. Dis-je en lui adressant un sourire timide.

Oliver : Bien, ça me convient ! Te savoir dans ce camping, commençait à me rendre dingue. Je vais demander à la femme de ménage de préparer ta chambre dit-il en sortant son portable.

Moi : Tu sais, ce n'est pas si horrible que ça le camping ! Dis-je en rigolant ce qui détendis l'atmosphère.

Oliver : Je suppose que tu as fait des recherches sur ton identité ? Tu veux qu'on mette à plat ce que tu as déjà comme informations ?

Moi : Oui c'est une bonne idée tiens, peut-être qu'un œil nouveau pourra y voir quelque chose que j'aurais loupé.

Oliver : Qu'a tu découvert ? Me demanda t-il curieux.

Moi : Déjà, il faut que tu saches que j'ai été dans le coma pendant 5 ans et que j'en suis sortie il y a quelques mois. Seul problème je ne me rappelle de rien. Toutefois il y a peu Clara Bjergsen qui habite à Windenburg a voulu me rencontrer et m'a offert le pendentif que je porte actuellement autour du cou. C'est une alliance qui aurait appartenu à sa défunte sœur. On lui aurait envoyé par courrier postale avec une lettre qui portait un logo W dorée. Quand je lui ai demandé pourquoi moi, elle m'a dit que je ressemblais à sa sœur et que j'en avais plus besoin qu'elle. Sauf que...

Oliver : RESPIRE ! Me coupa t-il en rigolant.

Moi : Oui, pardon ! Dis-je en souriant. Sauf que ce logo je l'ai déjà croisé. Tiens regarde...Dis-je en sortant la lettre que je gardais toujours sur moi.

Oliver : Montre-moi ! Il pris l'enveloppe et son teint devint livide.

Moi : Oliver ?

Oliver : Je connais ce logo, je travaille pour la personne qui ta écrit cette lettre. Mais c'est quoi le délire, il te drague en t'offrant des cadeaux ?

Moi : Mais qui est-ce ?

Oliver : Le Duc de Wotton ! Je ne savais pas que cet homme était un coureur de jupon. Jura t-il entre ses dents.

Moi : Pardon ? Oliver, je pense que tu te trompes. Je n'ai jamais vu cet homme. Je ne crois pas qu'il cherche à m'attraper dans ses filets. Dis-je avec un sourire taquin.

Oliver : C'est étrange quand même...

Moi : On va peut-être remettre ça à plus tard ! Et si tu as l'adresse de ce duc je suis preneuse, histoire d'aller lui rendre une petite visite.

Oliver : Ok, tu ne perds pas le nord toi ! Allez rentrons il se fait tard. Nous partîmes du restaurant, le cœur léger et l'avenir plus ou moins assurée. Une fois chez lui, Oliver me montra ma chambre, m'indiqua la sienne et son bureau au cas où xD (mais bien sûr) J'allais pour la première fois dormir dans des draps de soie. Le lendemain je pris m'ont premier petit déjeuner copieux et me sentit d'attaque pour cette nouvelle journée.